"Jeudi 2 juin 2011, nous avons été en mesure de confirmer que les informations détournées de RSA en mars ont été utilisées dans une tentative d'attaque plus large contre Lockheed Martin", écrit Art Coviello, le patron de RSA, dans une lettre à ses clients publiée sur le site de la société et datée du 6 juin.
Ces informations avaient été récupérées le 17 mars lors d'une attaque contre les systèmes de RSA Security, au cours de laquelle des informations en lien avec le produit RSA SecurID ont été récupérées.
SecurID est le système d'authentification "à deux facteurs" de RSA.
Le groupe de défense américain Lockheed Martin avait annoncé fin mai avoir fait l'objet d'une "importante" attaque contre son système informatique le 21 mai, qu'il assure avoir repoussée.
Dans sa lettre, le patron de RSA s'emploie à rassurer ses clients, estimant que "le fait que la seule utilisation confirmée des informations issues des produits RSA implique un acteur américain majeur de la défense ne fait que renforcer notre point de vue sur les motivations de l'attaquant". "Certaines caractéristiques de l'attaque contre RSA indiquaient que la motivation la plus probable des auteurs étaient d'obtenir des éléments d'informations qui pourraient être utilisés pour cibler des secrets dans le secteur de la défense", explique Art Coviello dans sa lettre.
Pour rassurer ses clients, RSA propose de remplacer les produits SecurID, utilisés par des millions de personnes pour se connecter de façon sécurisée à un réseau interne.
La société avait pris des mesures de sécurité dès l'attaque de mars et assure que les clients les ayant suivies restent protégés.
Lockheed Martin est l'un des plus gros groupes de l'industrie de défense au monde, avec quelque 126.000 employés, qui travaillent sur le développement et la fabrication de divers systèmes militaires. Environ les trois quarts de son chiffre d'affaires - 45,8 milliards de dollars en 2010 - est réalisé à travers des contrats militaires.
RSA est la division sécurité de l'entreprise de logiciels EMC, basée dans le Connecticut (Nord-Est des États-Unis).
AFP/VNA/CVN